Passerelles SHS (https://passerellesshs.sciencescall.org) est une revue numérique qui traite de l’interdisciplinarité en sciences humaines et sociales. La revue a vocation à publier des travaux abordant de manière concrète les enjeux et les méthodes de l’interdisciplinarité. Elle entend ouvrir un espace de réflexion collective sur ce sujet, devenu une composante majeure du paysage scientifique et académique de la recherche actuelle. Passerelles SHS offre ainsi l’opportunité aux chercheur·s·es de questionner leurs démarches interdisciplinaires afin d’envisager une approche consciente, construite, assumée et maîtrisée de ce positionnement épistémologique. Contribuant ainsi à renouveler et enrichir les échanges entre nos domaines de recherche respectifs, Passerelles SHS cherche à favoriser l’émergence d’une véritable culture de l’interdisciplinarité dans le champ des sciences humaines et sociales.
Pour 2020, la revue Passerrelles SHS consacre son premier numéro à l’analyse de réseaux. Développé au XXèmesiècle à la croisée de l’anthropologie, de la psychologie sociale, de la sociométrie et de la sociologie des organisations, cet ensemble conceptuel et méthodologique ouvre intrinsèquement la voie à une approche pluridisciplinaire. Aujourd’hui mobilisée dans un nombre croissant de disciplines (littérature, linguistique, économie, histoire, psychologie, géographie, urbanisme etc.), l’analyse de réseaux induit des transferts et des emprunts réciproques entre champs disciplinaires. Si elle permet en effet d’appréhender la circulation d’informations, de biens et de services au sein de réseaux techniques et infrastructurels, elle s’avère également utile pour décrire les réseaux sociaux, qui renvoient aux interactions, perceptions et représentations des individus. En outre, l’analyse de réseaux se trouve enrichie quand elle est utilisée pour questionner la circulation des mots, des idées ou encore des références entre des langues ou des ouvrages.
L’appel à contribution s’adresse à l’ensemble des chercheurs en SHS utilisant l’analyse de réseaux dans leurs travaux. Les articles publiés auront pour objectif de questionner le sens, les enjeux et la plus-value de l’analyse de réseaux dans leur démarche ou au sein de leur discipline. Les auteur·e·s sont invités à expliciter les emprunts et les transferts opérés, mais également à discuter sur la façon dont leur appropriation de l’analyse de réseaux apparaît comme une source d’innovation et/ou d’enrichissement pour leur recherche.
Ces différents questionnements sont susceptibles de donner lieu à des contributions théoriques et/ou méthodologiques. Les auteurs pourront présenter l’originalité de leur démarche de recherche, la méthodologie, tout en insistant sur le rôle de l’analyse de réseaux dans cette dernière, ainsi que dans les résultats. L’intégration de leur intervention à une réflexion globale sur les enjeux interdisciplinaires posés par la mobilisation de l’analyse de réseaux doit être mise en avant.
Les propositions pourront notamment s’inscrire dans les axes d’étude suivants :
- Enjeux propres à la définition des nœuds et des liens
- Enjeux relatifs à la définition de la démarche d’analyse (réseaux complets, analyse égo-centrée, hybridation etc.)
- Enjeux de récoltes et de mesures des données relationnelles et des flux
- Enjeux de restitutions et de représentations des réseaux
Les articles seront sélectionnés en fonction de leur pertinence scientifique, de leur originalité et de leur lien avec l'approche pluridisciplinaire du numéro. Les contributions n’ont pas nécessairement à présenter des résultats complets, dès lors que les recherches en cours portent une réflexion spécifique sur les enjeux de la mobilisation de l’analyse de réseaux. Une attention particulière sera portée aux propositions des jeunes chercheur·e·s.
Modalités de soumission :
Deux types de contributions pourront être accueillies :
Les articles (entre 30 et 50 000 signes espaces compris) offrent une présentation de la démarche méthodologique mise en place et des questionnements relatifs à la thématique du numéro.
Passerelles SHS propose aussi une section dédiée aux notes méthodologiques (entre 5 et 6 000 signes espaces compris). Cette rubrique a vocation à favoriser les transferts entre disciplines. Les notes de recherche qui y sont présentées présentent des outils ou des appareillages méthodologiques originaux. Dans la perspective de l’Open Science, ces contributions ont pour but de promouvoir la transparence des démarches de recherche et les enrichissements mutuels entre disciplines.
Pour chaque contribution, il est demandé de fournir un résumé sous un fichier texte (.doc, .docxou .rtf) intitulé : « NOM DE FAMILLE », de 200 à 300 mots (300 mots pour un article / 200 mots pour une note de recherche), ainsi que les informations suivantes :
- Nom et prénom de·s auteur·e·s
- Statut(s)
- Discipline(s)
- Établissement(s) et laboratoire(s) de rattachement
- Adresse(s) électronique(s)
- Titre de la contribution
-Chaque proposition d'article ou note de recherche soumise devra également être accompagnée de 5 mots clés.
Les résumés en français/anglais sont à soumettre avant le 14/09/2020 à passerellesshs@gmail.com. Après sélection, les articles et les notes méthodologiques devront être transmis avant le 31/12/2020.
Bibliographie indicative :
BEAUGUITTE Laurent (dir.), 2013, Les réseaux dans le temps et dans l’espace. Actes de la deuxième journée d’études du groupe fmr (flux, matrices, réseaux), Paris, [en ligne] https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00869371/document.
BIDART Claire, DEGENNE Alain et GROSSETTI Michel, 2011, La vie en réseau : dynamique des relations sociales, Paris, PUF.
DEGENNE Alain et FORSÉ Michel, 2004, Les réseaux sociaux, Paris, Armand Colin.
GRANDCLÉMENT Antoine, 2013, « Les dynamiques spatiales des réseaux d’innovation : articuler réseaux d’acteurs et réseaux de lieux », In BEAUGUITTE Laurent (dir.), Actes de la deuxième journée d’études du groupe fmr (flux, matrices, réseaux), Paris, p. 101-119 [en ligne] https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00869371/document.
LACROIX Michel, 2003, « Littérature, analyse de réseaux et centralité : esquisse d’une théorisation du lien social concret en littérature », Recherches sociographiques, vol. 44, n° 3, p. 475-497.
LAZEGA Emmanuel, 2014, Réseaux sociaux et structures relationnelles, Paris, PUF.
LEMERCIER Claire, 2005, « Analyse de réseaux et histoire », Revue d’histoire moderne & contemporaine, vol. 52, n° 2, p. 88-112.
MARCON Christian, 2007, « Analyse de réseaux en intelligence économique : éléments pour une approche méthodologique », Market Management, vol. 7, n° 4, p. 110-134
MERCKLÉ Pierre, 2016, Sociologie des réseaux sociaux, Paris, La Découverte.
PERRIN Khelissa Anne et ROFFIDAL Émilie, 2019, « La notion de réseau en histoire de l’art : jalons et enjeux actuels », Perspective. Actualité en histoire de l’art, n° 1, p. 241-262.
PUMAIN Denise, 2003, « La modélisation des réseaux urbains », [en ligne] https://halshs.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/517/filename/Later.pdf.
Comité scientifique :
Laurent BEAUGUITTE – Chargé de recherche en géographie, UMR Géographie-cités
Estelle BERTRAND – Maîtresse de conférences en histoire romaine, Le Mans Université
Emmanuel BIOTEAU – Maître de conférences en géographie, Université d’Angers
Sébastien CAILLAULT – Maître de conférence en géographie, Université d’Angers Agrocampus Ouest
Marie CARTIER – Professeure des universités en sociologie, Université de Nantes
Samuel CORGNE – Professeur des universités en géographie, Université de Rennes 2,
Marie-Madeleine DE CEVINS – Professeure des universités en histoire médiévale, Université de Rennes 2
Fabien ELOIRE – Maître de conférences en sociologie, Université de Lille
Antoine GRANDCLEMENT – Maître de conférences en géographie, Aix-Marseille Université
Claude GRASLAND – Professeur des universités en géographie, Université Paris-Diderot
Stanislas JEANNESSON – Professeur des universités en histoire contemporaine, Université de Nantes
Françoise LE BORGNE-UGUEN – Professeure des universités en sociologie, Université de Bretagne Occidentale
Claire LEMERCIER – Directrice de recherche en histoire, Centre de sociologie des organisations
Marion MAISONOBE – Chargée de recherche en géographie, UMR Géographie-cités
Patrice MARCILLOUX – Professeur des universités en archivistique, Université d’Angers
Silvia MARZAGALLI – Professeure des universités en histoire moderne, Université Côte d'Azur
Philip MILBURN – Professeur des universités en sociologie, Université de Rennes 2
Anne PERRIN KHELISSA – Maîtresse de conférences en histoire de l’art, Université de Toulouse II
François PLOUX – Professeur des universités en histoire contemporaine, Université de Bretagne Sud
Frédéric PUGNIÈRE-SAAVEDRA – Maître de conférences en sciences du langage, Université de Bretagne Sud
Émilie ROFFIDAL – Chargée de recherche en histoire de l’art, UMR FRAMESPA
Pierre TESSIER – Maître de conférences en histoire des sciences et des techniques, Université de Nantes
Moïse TSAYEM-DEMAZE – Maître de conférences en géographie, Le Mans Université
Comité de rédaction :
Nina AUBRY – Doctorante en géographie, Université d’Angers
Natalia ESCAR OTIN – Doctorante en aménagement, Université d’Angers
Chems Eddine HACINI - Doctorant en aménagement, Université d’Angers et de Biskra
Thibaut LEHUEDE – Doctorant en histoire, Université de Bretagne Occidentale
Justine MORENO – Doctorante en histoire, Université d’Angers
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